Images, Gestures, Voices
- Multidisciplinary performance at the crossroads of music, theatre and the Performing Arts -
What do gestures bring to the music and the musician?
What do gestures change to the interpretation?
In order to find answers to these questions, I conducted my research on stage pieces during my master's studies. And I am currently deepening this subject by developing my doctoral project entitled "The synergy of the saxophone and the body as a means of musical expression".
Since 5 years of working with many composers, I have been experimenting, in each creative challenge, different approaches, different ways of realizing these approaches, different issues to deal with. Whatever form this work takes, I feel a great excitement when an energy is born during the act of creation. The fact that I have been creating pieces from the very beginning has changed my way of looking at music, as much as my way of working on existing pieces.
Some precious and successful experiences have led me to ask myself these questions: why do we want to express ourselves? Why do we create?
This questioning is at the source of my solo project Images, Gestes, Voix.

RPOGRAM
Sergio Núñez Meneses (1989-) : S’assombrit 5 (2018)
for breath and electronics
Thierry de Mey (1956-) : Silence must be! (2002)
for solo chef and electronics
Yui Sakagoshi (1989- ) : Motion Experiment (2019)
for mouvements
Karlheinz Stockhausen (1928-2007) : In Freundschaft (1977, 1983)
for soprano saxophone
Short performance for a performer with saxophone, textes and electronics
Freely inspired by Kôbô Abé's « Box man »
Creation: October 2022
Festival POTE (Besançon)

Le spectacle de théâtre musical « Au milieu de » créé au sein du cursus Artist Diploma au CNSMD de Lyon entre 2019 et 2022 parle du sujet des Hikikomoris — des personnes sans contact social avec la vie réelle, qui vivent recluses dans leur chambre.
Diverses raisons et histoires personnelles expliquent pourquoi ces personnes ont choisi de couper les liens avec le monde extérieur. Le sentiment d’inadéquation, l’isolement, les problèmes de pauvreté, de brimades ou de harcèlement. Tout peut être déclencheur pour devenir un Hikikomori, et cela peut arriver à tout le monde.
Sur un scénario original librement inspirée du roman « L’homme-boîte » de Kôbô Abé, j’incarne un personnage déchiré suite à un traumatisme, dont on suit le cheminement tout au long su spectacle. Il sera amené à choisir entre rester ici ou partir, continuer à faire partie de la société ou vivre dans son cocon - sa chambre. TEASER
Cette proposition « Éblouie » est à la fois une pièce parallèle à « Au milieu de » adaptée au lieu et à la logistique de diffusion d’un festival, et à la fois la suite de l’histoire de cette fille qui a décidé de quitter ce monde et devenir une Hikikomori. Dans « Au milieu de », sa peur et son angoisse envers les autres, menaçants, étaient fortement présentes. Tandis que dans « Éblouie » elle vit dans la solitude, et l’envie des autres depuis son cocon. Sa vie flotte comme un rêve sans fin. Sa voix n’atteint plus personne.
Ce spectacle questionne nos modes de vie contemporains. La fascination de l’isolement est un élément qui relie ces deux projets. Un monologue textuel et musical esquisse des réponses.
Le spectacle débute avec « Nenneko Pantsu », une œuvre d’art performatif créée en collaboration avec Chatori Shimizu. Cette pièce vise à recréer et à explorer le monde des rêves que nous vivons pendant notre sommeil, tout en posant les questions suivantes : Sommes-nous piégés dans une petite boîte faite de ce que la société attend que nous pensions et agissions lorsque nous sommes éveillés ? Sommes-nous plus libres de penser, d’agir, de créer et d’exprimer inconsciemment nos mondes dans nos rêves ?
Un lampe de poche est installée dans le saxophone, des gestes corporels et le mouvement des lumières amènent le public dans un univers décalé.
Ensuite, dans « Aphasia » de Mark Applebaum, une pièce pour gestes des mains et électronique, des gestes « bavards » nous font entrevoir la force et le désir de vie de la fille de cette histoire.
Les effets de lumière sont utilisés également dans « Les ondes et les temps » de Gregory Wanamaker. Une lampe commandée s’allume en fonction de l’intensité sonore, elle crée un espace vivant. Au fur et à mesure la pièce accélère, s’emballe, et arrive à un climax explosive.
Dans un coda avec improvisation au saxophone autour des textes de Kôbô Abé, j’explore le souffle, un moteur de la vie. « Gazouillis nocturnes » de Emma Jonquet clôture l’histoire, un duo chimérique avec le saxophone réel et le saxophone enregistré. Est-ce sa voix intérieure, ou quelqu'un de l’extérieur, ou peut-être une illusion ?
Le son du saxophone et de l’électronique resteront doux tout en long du spectacle. Par conséquent il est possible d’exploiter un petit espace (loge, salle de travail, etc) en proximité avec le public. Un espace sombre ou une salle noire seraient idéaux, puisque les effets de lumière ont un rôle important dans la performance.
Conception, performance, soprano saxophone | Yui Sakagoshi
With music by
Chatori Shimizu Nenneko Pantsu VIDÉO CLIP
Mark Applebaum Aphasia
Gregory Wanamaker Les ondes et les temps
Yui Sakagoshi Improvisation avec saxophone, breath and electronics, on textes by Kôbô Abé
Emma Jonquet Gazouillis nocturnes
Duration : 30 minutes